Arche, ceux qui restent.

Ou Les Oubliés de l'Arche, une série photographique sur la vie en marge du mythe

En écrivant ce texte je me rends compte, qu’une fois de plus, l’entrée visible et recherchée de cette série correspond à des images qui racontent un voyage immobile dans un univers imaginaire.

Dans un monde où la biodiversité s'effrite sous le poids des actions humaines et des bouleversements climatiques, cette série photo propose une vision onirique sur les ceux qui ne sont pas choisi. Les plus forts embarquent vers un salut incertain, d'autres restent, invisibles. Ce sont ces créatures, abandonnées dans les décombres des habitations humaines, qui forment le cœur de ce projet. Ces êtres ne sont pas forcément majestueux ou impressionnants, mais ils racontent une autre histoire : celle de la persévérance dans l'oubli, du quotidien au milieu du chaos. Ils sont les résilients, les oubliés, les marginaux d’une catastrophe qui privilégie certains et condamne les autres.

À travers chaque image une exploration des liens entre nature et abandon pose des questions, que reste-t-il lorsque l'humanité s’efface ? Quelle place accordons-nous à ceux que nous ne voyons plus ? Que laissons-nous derrière nous ?

Des bâtiments industriels en ruine aux maisons délabrées, la présence des animaux devient une métaphore puissante : celle de la survie dans un monde en transition laissé à l’abandon, où la nature reprend peu à peu ses droits. Ces êtres, les laissés pour compte de cette "arche", sont à la fois témoins silencieux et acteurs d'un nouveau cycle de vie.

Avec cette série, le photographe nous invite à une réflexion sur notre place dans l’ordre naturel, sur la fragilité des civilisations, et sur la force tranquille de la nature qui, malgré tout, continue de tracer son chemin.

Le voyage immobile est-il aussi un voyage intérieur ?